Or un jour est né le sentiment de l'absence,
Un verre de cristal oublié sur une table,
Les Empreintes du buveur inscrites sur l'anse
Et la trace de sa lèvre sur le bord de ses fables.
Et Gilles rêvait tout seul au fond de sa nuit,
Il sé répétait sans cesse les contes du passé ;
Tous les vents inventés afin de mordre la vie
Et ceux que sa liberté naissante avait refusés.

Gilles souriait béatement vers le ciel,
Vers les entrepôts de l'espoir et de la connaissance,
Un soleil à la main effronté de pluriel,
L'avenir cloué au plus profond de l'aisance.

Il dérivait comme un bateau sans capitaine,
Ses journées n'affrontaient pas le temps mais la paresse
Il ne savait plus rire, même pas de ses fredaines
Et s'acoquinait avec le silence et la mollesse.

Gilles se rappelait des fureurs dans sa tête,
Il errait parmi les peurs et les fracas du temps.
Avec du soleil, les nuages nous font la fête
Et les chiens fous donnent la démesure du printemps.

Mais entre deux silences, l'espoir se laisse convaincre
Et le premier fou qui saura rire sourira
De l'amoureux et de sa féminine étreinte
et goûtera le vin avec le sourire de Bouddha.