O, sais-tu le temps qu'il faut
Pour qu'un homme soit heureux ?
Et sais-tu l'argent qu'il vaut
Pour le rendre dangereux ?...

Regarde le temps passer,
Il s'écoule dans ton sang;
Et s'il ne bout pas assez,
Laisse-le être innocent.

L'espace rapetissé;
L'aile cassée de l'oiseau
Entre deux portes glacées;
Et le fragile roseau.

L'enfant sera là demain,
Des pétales dans les yeux,
Avec ses deux mains d'humain;
Le temps sera plus joyeux.

Et les vieux s'en vont tout nu,
Sans frou-frou et sans verrou,
Eparpillés dans les rues;
Un sac plastique et cent-sous.